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Source
noizym@g 2000-12-13
Mudvayne =
50% de Slipknot + 50% de Tool
= 100% Mudvayne !
Aaaaaaaaahhhh ! Il débarque en France
! Vous avez raison d'avoir peur. Vous avez même tout à fait raison
d'avoir peur, si vous aimez le genre musicalement correct, simple,
facile à définir et à digérer revenez aux pages Rock
Power. Mais si vous cherchez quelque chose de sombre,
de mystérieux, de
barbare, de déroutant, quelque
chose qui vous oblige à affronter l'inconnu et sans doute à modifier
votre vision du monde, alors préparez-vous à découvrir le 29 mai
2001 à Paris, les Intello-Frappadingues
de Mudvayne ! En attendant de les coincés
en Backstage pour vous, voici quelques
infos sur le groupe le plus déjanté de Peoria
!
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Est-ce
une coïncidence si le premier titre de L.D.
50, le premier album de Mudvayne,
à la densité exceptionnelle, s'intitule Monolith,
en référence au troublant objet extraterrestre autour duquel gravite
le grand classique du grand Stanley Kubrick,
"2001 : L'Odyssée de l'espace" ?
"Le thème général de l'album est le reflet et l'expression d'un
certain nombre d'idées sur l'évolution de la conscience, sur les
mutations et les risques encourus si on commence à jouer avec tout
ce qui peut changer les perceptions d'une personne, intérieurement
et extérieurement", explique sPaG,
batteur du groupe et "Super-Génie Auto-Proclamé".
"Le monolithe du film de Kubrick était
aussi une représentation de ce thème ".
À l'instar du monolithe noir, Mudvayne
garde bien son secret. Même les visages des artistes sont méconnaissables
sous un maquillage aux couleurs et aux symboles
hallucinants, mais ne vous trompez pas sur leur désir
de vous mettre la tête à l'envers. Poussant l'intensité de
la nouvelle scène Rock Heavy Néo-Hardcore...
(Et j'en passe) encore un peu plus loin, le groupe Mudvayne
avance en laissant derrière lui une longue liste d'idées préconçues
réduites à néant et d'esprits déroutés. Leurs prochaines victimes
?
La France (Oh ouiiiiii !) Puis la planète
entière.
"L.D. 50 est un terme de médecine employé par les
pharmacologistes pour mesurer le degré de toxicité d'une substance",
explique sPaG, à propos du titre assez
énigmatique de l'album.
"Il signifie Lethal Dosage (Dosage Mortel) 50,
c'est à dire la quantité nécessaire de produit pour tuer cinquante
des cent sujets de tests."
"D'après la métaphore, ce qui, potentiellement, peut t'ouvrir
l'esprit, élargir ta conscience et te montrer une nouvelle vision
de toi-même et du monde comporte aussi un risque et n'est pas sans
conséquences''.
Jusqu'où peut-on repousser les limites physiques avant d'atteindre
le danger ?
'' Nous voudrions que le public perçoive notre travail sous cet
angle."
Voilà quatre ans et demi que sPaG et
ses acolytes colorés repoussent les
limites, depuis les débuts secrets de Mudvayne
dans la région désertique et inhospitalière de Peoria,
dans l'Illinois, autour de 1996. sPaG,
Kud, Gurrg et un autre bassiste
(Ryknow ayant intégré le groupe deux
ans plus tard) se sont rencontrés après une dizaine d'années de
galère dans le circuit habituel des groupes locaux, et ont immédiatement
partagé la même vision de leur propre apocalypse
musicale. Le groupe commença à enchaîner des dates, remportant
des succès auprès du public de Denver
à Philadelphie grâce à son incroyable
intensité et un Punch Musical de plus en plus
complexe et Brutal.
À un certain moment, les quatre membres ont également décidé de
se peindre le visage, ajoutant
une part supplémentaire de mystère à leur approche artistique
déjà dense et plutôt inquiétante.
"Nous avons toujours voulu ajouter un aspect visuel à notre travail,
mais nous étions limités par notre budget ", dit sPaG.
"L'idée du maquillage nous est venue comme ça".
Mais le batteur met en garde contre une interprétation exagérée
et erronée de leurs peintures de guerre.
"Il n'y a pas forcément de symbole, et il ne faudrait pas prendre
tout ça trop au pied de la lettre", insiste-t-il. "C'est
pareil avec notre musique, nous voulons laisser à l'auditeur le
choix de ses opinions sur ce que nous faisons."
Les concepts qui sous-tendent la musique de Mudvayne,
comme les rythmes sinueux, les riffs gargantuesques
et démoniaques aux allures de grand huit, ou comme la voix
expressive et protéiforme de Gurrg,
compensée par des effets kaléidoscopiques
et des "Samples" de personnes telles
que le gourou de la conscience évoluée Terence
McKenna, ont surgi, organiquement pourrait-on dire, des intérêts
communs des membres du groupe.
"Le groupe a été très influencé par certains films et certains
réalisateurs", déclare sPaG."Toute
l'oeuvre de Kubrick, par exemple, mais
surtout 2001 : certaines métaphores du film sont directement liées
à l'écriture de cet album. Explorer ces idées ensemble nous est
venu tout naturellement, ce qui est d'autant plus passionnant que
nous commençons seulement à trouver notre méthode de travail artistique
commun."
Après l'enregistrement d'un album auto-produit, Kill
I Oughta, Mudvayne se sentit
prêt à s'exprimer à plus grande échelle, et reçut l'appui enthousiaste
de Steve Richards, responsable des
nouveaux artistes chez Epic. L'étape
suivante consista à saisir l'alchimie parfaite émanant de
la folle énergie et la technique fascinante
de Mudvayne pour obtenir un enregistrement
correct, avec l'aide du célèbre producteur Garth
Richardson (Rage Against The Machine,
L7).
"Ce fut l'expérience la plus horriblement
magnifique de ma vie", avoue sPaG."
Véritablement éprouvant, et même très éprouvant psychologiquement,
mais c'était impressionnant de pouvoir réaliser notre rêve à ce
niveau, d'avoir à disposition ce genre de matériel, et tout le savoir-faire
d'un producteur comme Garth." "Nous
avons travaillé jour et nuit. Certains de nos ingénieurs du son
ont vraiment passé des nuits blanches. C'était extrêmement concentré
et intensif. Pas de bringues. On a enregistré à
Vancouver mais on n'a rien vu de la ville - on était là pour
travailler et on a travaillé. C'était très intense, et
Garth veillait au grain." "Faire ce disque, c'était de la
folie. Tout ce qui comptait était le travail", se souvient Gray,
fan d'Orange Mécanique qui se vante
de s'être gargarisé avec des gravillons dans sa jeunesse, et sur
lequel les informations sont plus que fragmentaires.
"J'avais laissé de côté certaines chansons et je ne les ai pas
touchées avant d'entrer en studio : c'était une mauvaise idée, étant
donné les contraintes de temps et de budget. J'ai écrit "Pharmaecopia"
et "Nothing To Gain" le dernier soir
en studio, avant que les bandes ne partent au mixage à New
York. La pression était dingue."
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