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INTERVIEW PRO' |
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Alain
Ricard (Label
Brennus Music) |
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Vous
allez enfin constater que si le centre du Show
Business se situe le plus souvent à Paris,
il ne démarre pas obligatoirement (ou ne reste pas) dans la capitale
française. Il y a différentes façons d'arriver à son but ultime
pour faire un métier qui vous passionne pour gagner votre vie
et vous épanouir dans un environnement choisi. Mais les choses
ne sont pas toujours faciles pour y arriver sans problème. Vous
allez enfin comprendre comment on entre dans la lumière des projecteurs. |
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Ce gars là, je le connais depuis pas mal d'années, on c'est maintes fois croisés, aux détours de festivals, en concerts, dans mes locaux chez Intervision quand il avait besoin de photos pour illustrer ses rééditions et aussi pour des insertion publicitaires quand je faisais Noizy Mag de 1999 à 2001, nous parlions de notre passion des journées entières autour d'un verre ou attablés aux restos avec des amis, des musicos …Et en fait je m'aperçois que je ne le connais pas vraiment car il y a des goûts musicaux, des sujets que nous n'avions jamais abordé comme son métier était pour moi un grand mystère dans le fond, même si avec le temps j'ai pu en découvrir quelques rouages ! Là vous allez découvrir un être gentil, passionné (comme moi) qui se livre en toute liberté, mais vous allez surtout enfin savoir vraiment comment fonctionne un Label indépendant et apprendre la somme de travail que cela représente pour un résultat étonnant ! Mais quand on aime on ne compte pas le temps qui passe trop vite ! |
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 Alain Ricard (Le Barbu de Brennus Music), Boboss (Au fond Ex-Kob) & Kob A Montereau Fault Yonne (77) samedi 14 octobre 2006, salle ''Le Rustic'' |
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Nrvmag.com
: De quelle région de France viens-tu ?
Alain Ricard : Même si je suis natif de Paris, je suis originaire de la région Midi Pyrénées... et vis actuellement en Bourgogne. Nrvmag.com : Quel est le nom exact de ton métier ? Alain Ricard : Il n'y a pas de nom précis pour celui qui travaille dans un label, surtout quand, comme c'est le cas pour moi, il y fait tout de A à Z (direction artistique, promotion, import/export, gestion/comptabilité, expéditions, etc...). Pour résumer je dis souvent que je suis "Label". Nrvmag.com : Peux tu nous expliquer comment fonctionne ton métier ? Alain Ricard : Pour détailler un peu ce qui occupe mes journées et une partie de mes nuits ;p)) il s'agit d'écouter des centaines de démos et albums qui arrivent régulièrement pour en extraire ceux qui, à mon avis, pourront faire partie du catalogue du label en correspondant au mieux aux styles musicaux développés par Brennus. Parallèlement à ce travail d'écoute, il y a toute la partie administrative d'un label (gestion, facturation, comptabilité, etc...) qui prend pas mal de temps. Il y a aussi des heures de PAO pour concevoir les encarts publicitaires et autres documents promotionnels ainsi que, parfois, quelques livrets et jaquettes d'albums. Se surajoute à cela toutes les relations avec les médias (conception des fiches promo, envois promo, suivi desdits envois, etc...) et avec les presseurs et autres fournisseurs. Il y a aussi, bien entendu, toute la partie "commercialisation" avec des relations suivies avec les distributeurs du label, tant en France qu'à l'étranger... et la recherche perpétuelle de nouveaux distributeurs dans des pays où Brennus n'en a pas ou plus. Du fait du développement, en parallèle au Label, d'une boutique de vente par correspondance sur le net et d'un catalogue "papier" de Vente par correspondance, il faut également s'occuper tous les jours de rentrer les nouveautés sur ces deux supports et traiter toutes les commandes qu'ils génèrent ; de la saisie à l'expédition en passant par la facturation. Je pense que j'en oublie un peu mais dans les grandes lignes, ce doit être à peu près cela... Nrvmag.com : Quelles sont les difficultés du métier ? Alain Ricard : Aujourd'hui, c'est principalement la distribution qui pose problème. Il y a de moins en moins de vrais disquaires (souvent remplacés par ce que j'appelle des "marchands de disques"... qui sont plus des épiciers que des spécialistes qualifiés en musique). De ce fait, la distribution classique s'effondre d'années en années et si, quant à elle, la vente directe progresse régulièrement, ses volumes ne remplacent encore pas ce que nous avons perdu en magasins. Quant au piratage via Internet, il ne facilite pas les choses non plus... même si dans certains cas, ce vecteur peut permettre de découvrir un groupe que l'on ne connaît pas avant de prendre la décision d'en acheter l'album "physique". Nrvmag.com : Comment tout a commencé et quels sont les cursus pour en arriver là ? Alain Ricard : En fait, je traîne dans ce milieu du Rock et du Hard français depuis un peu plus de 30 ans (qui a dit que je suis vieux ;p)) et participe, à ma manière depuis tout ce temps à la vie de ce courant musical. Cela a commencé par le management puis par l'organisation de concerts et de festivals tout en produisant des émissions de radio pendant plus de 20 ans, d'abord sur les radios Pirates comme Carbone 14 ou Radio Ivre puis sur les radios dites "Libres". Comme tu le sais, pour y avoir été en même temps que moi, j'ai également collaboré à la première vague de la presse Metal française (Enfer Magazine, Hard Force,...). L'idée du Label est née de tout cela et surtout du fait que, en tant qu'animateur, je diffusais dans mes émissions des quantités de groupes intéressants qui n'avaient malheureusement aucune chance de voir leurs oeuvres commercialisées vu qu'il n'existait alors plus de label dédié au Metal mélodique "Made In France" au début des années 90. Je me suis donc lancé ce défi de créer un label exclusivement dédié à ce courant musical. Nrvmag.com : Gagnes tu bien ta vie dans ce milieu ? Alain Ricard : Au risque d'en surprendre beaucoup et d'en décourager certains, je ne te cacherai pas que non, c'est un métier qui est passionnant mais qui ne permet même pas tous les mois de vivre décemment. Je dirais néanmoins, qu'il permet de survivre... vu que 13 ans après la création du label je suis toujours là... Nrvmag.com : Pourquoi ce métier et pas un autre ? Alain Ricard : Bonne question, à laquelle je ne sais pas répondre par autre chose que par ces deux mots qui sont un peu les conducteurs de ma vie : "Passion" & "Difficultés". Nrvmag.com : Quelles sont les rencontres mémorables que tu as faites dans le cadre de ton métier ? Alain Ricard : Là aussi, je vais sans doute choquer mais je ne suis pas "Fan" des hommes mais uniquement de leurs oeuvres... ce qui fait que même si j'ai partagé la table d'Angus Young ou celle de Ritchie Blackmore et de nombreux autres artistes, je ne les considère pas comme des rencontres mémorables. Les rencontres, je les fais avec leurs compositions... c'est sans doute un de mes grands défauts. Nrvmag.com : Quel est ton plus mauvais souvenir si il y en a un dans le cadre de ton métier ? Alain Ricard : J'ai une fâcheuse tendance à effacer les mauvais souvenirs... mais il y en a quand même un qui me reste en travers de la gorge... m'être totalement fait arnaquer par un groupe dont j'avais sorti les deux premiers albums... Fifty One's pour ne pas les citer !!! Nrvmag.com : Que faisais tu avant ce métier ? Alain Ricard : J'étais délégué pédagogique et commercial dans l'édition scolaire. Nrvmag.com : Si tu pouvais revenir en arrière que changerais tu ? Alain Ricard : Même si je vis beaucoup avec les acquis du passé (pas seulement dans mon activité musicale), je n'ai pas envie de revenir en arrière pour changer quoi que ce soit. Tout ce qui a été fait l'a été... et il faut seulement être capable d'en tirer des enseignements pour ne pas refaire les mêmes erreurs et tenter d'améliorer encore les réussites et facteurs de joie et de bonheur. Nrvmag.com : Que conseillerais-tu à un jeune qui veut se lancer dans ton domaine ? Alain Ricard : De ne pas le faire ;p)) (C'est ce que je dis à mon fils de 10 ans très souvent). Si il veut vraiment y aller, je lui dirai qu'il faut savoir rester humble, travailler sans relâche, savoir se contenter de peu et être armé de pas mal de passion et d'une bonne dose de folie ! Nrvmag.com : Aimerais-tu faire un autre métier ? Alain Ricard : Plus maintenant car ce n'est pas donné à tout le monde de pouvoir travailler dans sa passion... mais si je devais changer, je pense que je me dirigerais vers tout autre chose. Soit dans un domaine lié à l'écologie, soit à l'aide aux personnes en difficultés. Nrvmag.com : Quelle est ton actualité en ce moment ? Alain Ricard : Celle du label est concentrée sur les sorties de la fin de l'été dernier et de cet automne : Syrens Call et Darknation fin août, Cyril Lepizzera en septembre, Dreamlost et Solid State en octobre, Awacks et Amethys en novembre... et parallèlement l'autre actualité brûlante est la préparation du transfert de Brennus Music de la région Bourgogne à la région Midi Pyrénées, prévue pour dans les tout prochains mois. |
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 Olive/Darknation & Les Filles !!! A Montereau Fault Yonne (77) samedi 14 octobre 2006, salle ''Le Rustic'' |
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| Nrvmag.com
: Quelles sont tes influences musicales ? Alain Ricard : Cela pourrait se résumer au Hard Rock et au Rock Progressif mais en fait, j'écoute tout ce qui conjugue le Rock et la mélodie (du Hard FM et AOR au Power Metal, en passant par le Southern Rock ou le Blues... et j'écoute aussi beaucoup de musique du monde et pas mal de Jazz Rock. Nrvmag.com : Quels sont les artistes que tu écoutes ? Alain Ricard : Mes maîtres sont incontestablement Led Zeppelin, Deep Purple et Ange mais la liste serait trop longue pour citer tous ceux que j'aime. Nrvmag.com : Quels sont tes hobbys favoris et tes passions ? Alain Ricard : La moto (tiens, tiens encore un point en commun !), la nature et tout ce qui va avec (découverte et protection) et la lecture quand il me reste un peu de temps. Nrvmag.com : Quelle question aurais tu aimé que l'on te pose et répond s'y stp ? Alain Ricard : Pourquoi Brennus ne sort il pas de groupes oeuvrant dans des styles musicaux plus ''Extrêmes'' ou "Néo" ? Alain Ricard : Tout simplement parce que ce n'est pas ma culture, que d'autres le font déjà et sans aucun doute bien mieux que je ne le ferais. Je crois qu'il faut aimer et connaître ce que l'on a, à défendre pour avoir un peu de chance d'arriver à l'implanter. Nrvmag.com : Très bien Alain, Merci et à bientôt, nous te laissons les mots de la fin ? Alain Ricard : C'est moi qui remercie Nrvmag pour cette tribune qui m'a été ouverte et pour tout ce que tu fais, à l'instar de tous ces acteurs de l'Underground, pour soutenir notre scène en ce pays bien fermé à ces cultures musicales et bien trop ouvert aux phénomènes de mode. Alain Ricard : Long Live R'n'R ! Infos + : Alain Ricard/Brennus Music 5 rue de Lixy F-89140 Villethierry e mail : manager@brennus-music.com www.brennus-music.com/boutique |
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Texte
& Photos : @lex ''Show, Chaud bizzzzz !''
Mitram
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